Porteurs du projet : Frédéric Ravatin

La houille verte fait son apparition à Grenoble ! Le CEA expérimente plusieurs techniques de production d’énergie pour alimenter la ville de demain.
Le projet est de créer de l’énergie électrique à partir de l’activité de micro-organismes vivants, des bactéries, afin de transformer l’énergie stockée dans différents substrats, tels que des sédiments marins et des boues. Ces biopiles produisent de l’électricité soit de façon directe « les bactéries respirent des électrons » ou de façon indirecte par la production de gaz qui sera ensuite converti par une pile à hydrogène.
Pendant EXPERIMENTA, un scénario à trois vitesses permettra d’illustrer cette recherche : d’un côté, une échoppe remplie de bocaux qui contiennent les plantes nécessaires à la production d’électricité ; Ceux-ci alimentent une maquette de la ville de demain ; enfin, le visiteur est invité à prolonger cette expérience dans un espace immersif construit à partir de projections sur papier Procédés Chenel : rendez-vous dans la Bioville !

RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Le principe d'extraction d'énergie repose sur deux réactions électrochimiques combinées (réduction des sédiments marins et oxydation de l’eau) et d’un mécanisme de catalyse par des micro-organismes vivants pour générer un flux d’électron et donc de l’électricité. Cette pile est nommée « biopile sédimentaire» dans le jargon scientifique et autorise la production de petite quantité d’électricité à partir de bactéries, de façon alternative aux autres types de production (marée, gradient de température) et respectueuse de l’environnement. Le niveau de puissance électrique est suffisant pour répondre à la demande énergétique d’un capteur simple (mesure de température, pression, salinité en mer) et supprime l’utilisation de batterie chimique chère et polluante au fond de la mer. L’autonomie à long terme est permise et l’impact sur l’environnement est réduit. Ces verrous résolus permettent d’envisager un maillage dense des fonds océaniques pour mieux comprendre ce monde inconnu. En effet, les données environnementales actuellement récoltés sont insuffisantes pour prédire les impacts du réchauffement climatique, l’apparition de pollution, ou la surveillance des espèces menacés.

Frédéric Ravatin, scénographe, a déjà présenté en 2015 le projet Grotte Chauvet à EXPERIMENTA 2015. Il continue par ailleurs a être le scénographe du salon. Cette année il travaille en collaboration avec ce laboratoire afin de rendre visible cette recherche sur l'énergie dans les fonds marins.

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